Le Gabon suspendu du Commonwealth

Libreville , 20 septembre 2023 (Lomé Actu) – Le Gabon a été partiellement suspendu du Commonwealth après le coup d’État militaire qui a renversé le président Ali Bongo.

Cette décision a été prise lors d’une réunion des ministres des affaires étrangères du Commonwealth en marge de l’assemblée générale des Nations unies.

Les dirigeants ont exhorté le Gabon à respecter les valeurs et les principes du Commonwealth, tout en demandant au pays d’organiser des élections crédibles dans les plus brefs délais.

L’armée gabonaise a pris le pouvoir peu après que M. Bongo ait été déclaré vainqueur de l’élection présidentielle de 2023.

Ali Bongo avait dirigé le pays riche en pétrole depuis 2009, succédant à son père qui avait été au pouvoir pendant 41 ans.

Au début, il a été assigné à résidence lorsque les militaires ont pris le pouvoir, mais il a par la suite été libéré et autorisé à se rendre à l’étranger pour des examens médicaux.

Les ministres des affaires étrangères, regroupés au sein du groupe d’action ministériel du Commonwealth, ont demandé au Gabon de garantir la sécurité de M. Bongo et de sa famille, tout en condamnant fermement la destitution inconstitutionnelle du gouvernement élu.

La suspension du Gabon demeurera en vigueur « en attendant le rétablissement de la démocratie ». Cette suspension exclut le Gabon de toutes les réunions et manifestations intergouvernementales du Commonwealth, y compris les réunions ministérielles et celles des chefs de gouvernement.

En septembre, le général Brice Oligui Nguema, qui a dirigé le coup d’État contre M. Bongo, est devenu le président de transition du Gabon, tandis que Raymond Ndong Sima a été nommé Premier ministre par intérim.

S’exprimant auprès de la BBC, M. Sima a déclaré que le pays devrait organiser de nouvelles élections dans les deux ans.

Les ministres du Commonwealth ont accordé aux nouveaux dirigeants du Gabon un délai de deux ans, à compter du 30 août 2023, pour organiser des élections crédibles. Ils ont ajouté que si aucun progrès significatif n’était réalisé dans ce délai, le pays pourrait être exclu du groupe.

Bien que le coup d’État ait été condamné par de nombreux dirigeants internationaux en Afrique et en Occident, de nombreux citoyens semblent avoir accueilli favorablement ce changement.

Beaucoup de Gabonais étaient sceptiques quant à la décision de M. Bongo de briguer un troisième mandat, tandis que l’opposition dénonçait une fraude généralisée. Certains doutaient également de sa capacité à diriger efficacement le pays après avoir survécu à un accident vasculaire cérébral en octobre 2018.

Afficher plus

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page
Fermer

Adblock détecté

N'hésitez pas à nous soutenir en désactivant votre bloqueur de publicité !